Bonjour Jacob
PARIS. Il est 8 heures 30 du matin au numéro 28 de la rue Yves Toudic dans le quartier de la Porte-Saint-Martin. Le rideau de Bonjour Jacob vient de se lever. Derrière le comptoir noir sur lequel trône une machine à café La Marzocco se préparent les délicieux breuvages dont le fondateur Hani Belahcene s’est fait la spécialité. Grand amateur de café, collectionneur de vinyles et de revues pointues, Hani a conçu Bonjour Jacob comme un prolongement de son domicile, où il y a rassemblé quelque unes de ses passions.
Sur un mur blanc laissant apparaitre par endroits les pierres du bâtiment s’affichent en lettres aimantées les prix des boissons. Sur un autre une réalisation en fil d’acier de l’artiste plasticienne Julie Joly envahit l’espace… Car Bonjour Jacob, c’est aussi un lieu ouvert aux collaborations et aux expositions. « Nous offrons cet espace à des artistes qui n’ont encore jamais exposé. Nous y organisons séances de dédicaces, événements… »
Bonjour Jacob ressemble à s’y méprendre à une galerie mais dans laquelle on y vient pour boire un excellent café, se régaler de cookies, de viennoiseries de la boulangerie Sain et y trouver les revues inspirantes qu’Hani a dénichées aux quatre coins du monde. Avec comme crédos la qualité éditoriale, l’intemporalité et le bel objet. Tout comme pour les vinyles aussi proposés, Hani se veut être un dénicheur : « En tout, j’aime aller chercher la pépite. » Du « simple » café à celui aux arômes plus complexes, Hani et sa compagne Aurélie Galopin en sélectionnent minutieusement les grains. Afin que chacun, en s’arrêtant chez Bonjour Jacob, y trouve café à son goût.
Café Singuliers
Au numéro 2 de la rue Titon, en plein cœur du quartier Sainte-Marguerite à Paris, est né le premier des cafés imaginé par Patrice Besse et son épouse Sylvie. Entreprise familiale spécialisée dans l’immobilier, le groupe Patrice Besse déniche depuis trois générations édifices de caractère et lieux atypiques.
Passé le seuil du Café Singuliers, il vous semblera pénétrer dans une maison familiale à la campagne, loin du tumulte de la ville. Un endroit où la vie ralentit jusqu’à presque s’arrêter. Au sein de cet espace baigné de lumière, des baies vitrées donnant sur la rue jusque sous la verrière où se poser sur la grande table, trône un ancien poêle d’église. Sur les étagères de la bibliothèque sont exposés à la vente livres d’architecture et revues, vaisselle et objets d’artisanat.
Un lieu à la décoration sans ambages où l’on vous accueille pour petit déjeuner, déjeuner, goûter ou même simplement grignoter ou siroter un latté. Et dès la fin de journée, pour des événements privés.
La cuisine ouverte permet d’observer la chorégraphie de la cheffe Victoire Pfister et de son équipe, de l’élaboration des plats au dressage des assiettes.
Au son du percolateur, laissez-vous porter par les arômes du café… Dans ce lieu vous quittez Paris et ses rives, partez à la dérive, vous voilà désoccupés au Café Singuliers, où les gourmandises se conjuguent au pluriel.
Patrice et Sylvie Besse avaient envie d’y proposer un café comme ce fameux ristretto italien qu’ils apprécient tant. Ils en ont donc fait élaborer un, spécialement conçu pour le lieu. Fruit d’une collaboration entre Singuliers et Pural, c’est un café puissant et équilibré, sans aucune acidité ; un assemblage de grains de café d’Ethiopie et du Mexique, aux notes de chocolat noir et fruits secs que composent aussi les boissons lactées.
A la lecture de la carte vous vient l’eau à la bouche… Dans les assiettes, essentiellement des ingrédients justement choisis et sourcés où se conjuguent élégance, précision et jolies manières. Elaborées dans un premier temps avec la complicité du chef Thomas Coupeau, elles sont amenées à varier au rythme des saisons et des collaborations. A Victoire Pfister est laissé le soin de l’orchestration.
Tous les plats du Café Singuliers sont confectionnés maison : du granola qui accompagne le yaourt grec, le coulis d’agrumes et les fruits de saison aux scones servis tièdes ; du pain de mie japonais toasté qui escorte les œufs en cocotte à la focaccia qui se met sur son trente-et-un à chaque changement de saison.
Simple et à la fois raffinée, la focaccia de printemps se panache de straciatella des Pouilles, de champignons doucement rôtis, d’asperges vertes à peine attendries, d’un chimichurri aux poivrons Friggitelli, surmontés de roquette et de pois chiches croustillants.
Parmi les douceurs, le déjà culte ultra fondant s’acoquinant d’une crème anglaise relevée aux olives de Kalamata ravira les plus sceptiques aux pâtisseries sans gluten. Quant aux cookies mi-cuits, laissez-vous surprendre par celui aux cacahuètes et peanut butter relevé juste ce qu’il faut d’une pointe de Gochujang, cette atomisante pâte de piment coréenne.
Frenchie to go
Après un restaurant et un bar à vins, c'est au n°9 que le "frenchie" Grégory Marchand a ouvert sa troisième adresse rue du Nil pour y proposer une sélection de classiques de la street-food anglo-saxonne. Ouvert 7 jours sur 7 de 8h30 (pour le breakfast servi jusqu'à 11h30) à 17h.
Rebaptisée "FTG" , la carte reste inchangée. Que les foodistas se rassurent... On y (re)trouve le mythique reuben's sandwich (but what the fuck is ?...) au pastrami home-made, Keen's cheedar et coleslaw de chou-rouge et betterave. Le non moins célèbre pulled pork sandwich à l'effiloché de cochon fumé et confit relevé de sauce BBQ maison et du fameux coleslaw... Le succulent lobster roll et en accompagnement, des "french fries" comme elles devraient toujours être : fondantes et très croustillantes ! Bref, parfaites. Pour faire passer le tout, testez donc le jus de gingembre, il est à pleurer !
Mokonuts
A l’écart de la rue du Faubourg Saint-Antoine, au numéro 5 de la rue Saint-Bernard se trouve Mokonuts. Entre coffee shop et salon de thé, ouvert pour le déjeuner, dans ce petit espace avec vue sur les cuisines où les poêles tintinnabulent et les fumets viennent chatouiller vos narines, officient en virtuoses des saveurs Omar Koreiteim et Moko Hirayama.
Leur
réputation ayant dépassé nos frontières (et là je ne parle pas
de celles du périphérique parisien…), point de table si vous
n’avez pas réservé pour déjeuner.
Au
menu pas d’esbrouffe, vous aurez le choix entre deux entrées, deux
plats, guère plus de desserts. Pour commencer, toujours à la carte,
ne passez pas à côté de leur légendaire labneh chamarré de
zaatar que vous slurperez avec ce délicieux pain libanais maison.
A la carte ce jour là... Un œuf au plat nageant dans un pesto de persil que j’aurais bu jusqu’à la lie, agrémenté d’asperges vertes du Vaucluse et rehaussé de poutargue.
Un
lieu jaune de ligne d’Ouessant dont le fondant de la chair
s’accordait excellemment avec le croquant des petits pois, des
navets et du tout jeune oignon.
En dessert, une crostata de nèfles et amandes.
Des
mélanges de saveurs aux accents d’ailleurs où chaque bouchée
nous plonge dans l’extase…
Et si vous veniez « simplement » y faire une pause gourmande ? Du petit matin à la fin de l’après-midi, Moko vous régalera de ses pâtisseries et de ses célèbres cookies aux associations insolites telles que celui au miso et sésame ou bien celui aux olives noires confites et chocolat blanc qui mettra vos papilles en émoi !