Tartine au fenouil caramélisé au miel

Est-il besoin de rappeler que pour faire une bonne tartine il vous faut du bon pain ? Non.

Cette tartine a été réalisée avec le pain aux artichauts et graines de fenouil de la boulangerie Sain. Un (bon) pain de campagne à la mie dense fera bien-sûr l'affaire !

Coupez un fenouil en tranches épaisses et faites-les cuire légèrement à la vapeur. Déposez-les sur une plaque recouverte de papier cuisson. Enrobez-les de miel avant de les mettre 15 minutes au four, préalablement chauffé à 210°.

Une fois caramélisées, déposez-les sur de belles tranches de pain arrosées d'huile d'olive, salez et replacez-les 5 minutes dans le four à la même température, que le pain s'imprègne de l'huile d'olive et des saveurs caramélisées du fenouil. Parsemez-les de quelques graines de fenouil.


Florence

C’est sous le soleil de l’Italie, en plein cœur de la Toscane sur les rives de l’Arno, que se sont dressées dans la magnificence les pierres de Florence. Nulle part ailleurs vous ne trouverez autant de palais et d’édifices marqués par le génie des artistes de la Renaissance.

A commencer par la piazza del Duomo, sur laquelle ont été érigés la Cathédrale Santa Maria del Fiore, son baptistère et son campanile. Vous pourrez ainsi admirer la ville du haut de la cathédrale (et de ses 463 marches…). Un conseil ? Regardez l’heure à laquelle doit se coucher le soleil et programmez votre visite pour voir Florence s’illuminer à la tombée de la nuit depuis le sommet du Duomo…

Et quand bien même vous ne passeriez qu’une journée à Florence, s’il est un musée qu’il faut arpenter, c’est bien la Galerie des Offices, qui est à Florence ce que le Musée du Louvre est à Paris. Dans le dédale des salles jouxtant les allées de la Galerie, laissez-vous éblouir par l’annonciation de Simone Martini exécutée pour la cathédrale de Sienne, par l’adoration des mages de Gentile da Fabriano ainsi que par le flamboyant triptyque Portinari du peintre primitif flamand Hugo van der Goes. Livrez-vous devant la bataille de San Romano de Paolo Uccello… Puis après un passage obligé dans les salles consacrées à Léonard de Vinci et à Botticelli, vous pourrez vous abandonner dans celles réservées aux peintres allemands, boudées par les touristes et admirer entre autres Adam et Eve de Granach l’Ancien.

Vous n'éviterez pas la file d’attente aux portiques de sécurité mais vous vous épargnerez au moins celle de l’achat des billets en réservant en ligne (vous aurez aussi la possibilité d'y prendre vos entrées pour le Palais Pitti).

Vous pourrez également admirer quelques chefs d’œuvre de grands maîtres de la Renaissance dans l’église gothique de Santa Maria Novella, dont les murs du cloître vert sont ornés de fresques de Paolo Uccello. N’en partez pas sans passer par l’une des plus anciennes et plus magnifiques pharmacies d’Europe, attenante à l’église, l’officina di Santa Maria Novella, fondée en 1612.

Accordez-vous par ailleurs une parenthèse loin des circuits touristiques au Musée Horne. Près des rives de l’Arno, dans un palais typiquement florentin datant du XIIIe siècle, le Palazzo Corsi, sont abritées les collections de l’historien d’art et collectionneur britannique Herbert Horne dont le splendide Santo Stefano de Giotto, l’emblème du Musée.

Pour une pause gourmande, rendez-vous via Tornabuoni chez Procacci, dans cette institution où depuis 1885 la truffe est reine. Il vous faudra néanmoins jouer des coudes au comptoir car c’est ici que toute la bourgeoisie florentine se donne rendez-vous pour savourer, un succulent verre de vin à la main, ces petits pains à la crème de truffe ou bien au brie truffé et à la confiture de figues.

Dans un registre un peu moins affriolant, je vous invite toutefois à goûter au plat typique de la cuisine de rue florentine, le lampredotto, constitué de l'une des quatre poches de l'estomac de bovins coupé en petits morceaux et mangé dans un pain toscan. Très populaire, vous pourrez vous en repaître dans de nombreux kiosques, comme des hot-dogs à New-York… Nous avons testé celui de Lorenzo Nigro, au premier étage du Mercato Centrale.

Sachez également que quelle que soit la saison, déguster des glaces est pour un italien indissociable de la passegiatta. Les glaciers sont donc ouverts toute l’année et parfois jusque tard dans la soirée. Afin de goûter à cette fameuse « douceur de vivre » à l’italienne, voici donc une sélection d’adresses où assouvir cette gourmandise :

Chez Perché no, à trois ruelles de la piazza della Signora. Ce glacier très touristique, ouvert depuis 1939, propose des parfums étonnants de saveurs et de textures comme la mousse de ricotta.

Donnant sur la petite piazza della Passera dans le quartier d’Oltrarno, vous y trouverez un glacier grand comme un mouchoir de poche. Les glaces et sorbets de la Gelateria della Passera sont parmi (si ce ne sont) les meilleurs de Florence… Fabriqués sur place avec des produits de saison et de grande qualité. Testez donc la glace à l’amande ou bien encore en hiver celle au kaki, qui m’a laissé un souvenir délectable.

Dans le quartier de Santa Croce, faites une halte chez Vivoli. Ce glacier à la décoration désuète le plus réputé de la ville régale les florentins et les touristes depuis 1929 de délicieux parfums sans aucun additifs ni conservateurs tels que l’inouï riz au lait…

Et où donc déguster de savoureuses spécialités toscanes ? Sur la charmante piazza della Passera, la trattoria Quattro Leoni sert de divins plats de pâtes !

Enfin, où dormir ? Je pourrais vous sommer de prendre vos quartiers au sud de l’Arno, dans le si pittoresque quartier d’Oltrarno chez Ad’Astra, dans une demeure familiale ancestrale du XVIIIe siècle donnant sur le plus grand jardin privé d’Europe, le jardin Torrigiani. Depuis le salon donnant sur la terrasse avec vue sur le jardin jusqu’aux chambres, la décoration mêlant meubles et objets chinés à des créations contemporaines est le fruit d’une collaboration entre l’architecte Francesco Maestrelli, le designer d’intérieur Matteo Perduca et son frère Marco. Dans cette demeure aux splendides plafonds peints d’époque et décorée de mobilier des années 50 à 70, les créateurs d’Ad’Astra ont réussi à créer une atmosphère unique en plein cœur du quartier le plus charmant de Florence…


Antoinette

« S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! » C’est sur cette légendaire citation, sans doute attribuée à tort à la reine Marie-Antoinette, que deux amis de longue date ouvrirent un jour à Lyon avec beaucoup d’humour « Antoinette Pain & Brioche ».

Agathe Simonnot et Cédric Alibert ont décidé d’inaugurer en 2016 leur première boulangerie rue Sébastien Gryphe dans le 7e arrondissement lyonnais, avant d’ouvrir quelque temps plus tard sur la Presqu’île, rue Hippolyte Flandrin, une deuxième adresse avec la même philosophie. Celle de se concentrer sur deux gammes de produits, du pain et des brioches, réalisés avec soin. Dans un climat bon-enfant, loin du schéma traditionnel des métiers de bouche.

Aux pains citoyens ! Chez Antoinette, tout est fait maison avec des farines bio. Sans que cela soit revendiqué. Pour autant ne cherchez pas, point de baguette ! Sur les étals, les miches sont au levain et on leur accorde le temps nécessaire à leur fermentation. Pour Cédric, celle-ci étant aléatoire, cela se retrouve forcément dans le pain. Il faut donc laisser la place au hasard…

Vous pourrez vous faire un festin royal de leurs brioches traditionnelles saupoudrées de poudre de noisette ou, tradition oblige, de celles aux pralines. Et également y trouver des pâtes à tartiner (ou à dévorer à la petite cuillère) particulièrement addictives...