Frenchie to go

Après un restaurant et un bar à vins, c'est au n°9 que le "frenchie" Grégory Marchand a ouvert sa troisième adresse rue du Nil pour y proposer une sélection de classiques de la street-food anglo-saxonne. Ouvert 7 jours sur 7 de 8h30 (pour le breakfast servi jusqu'à 11h30) à 17h.

Rebaptisée "FTG" , la carte reste inchangée. Que les foodistas se rassurent... On y (re)trouve le mythique reuben's sandwich (but what the fuck is ?...) au pastrami home-made, Keen's cheedar et coleslaw de chou-rouge et betterave. Le non moins célèbre pulled pork sandwich à l'effiloché de cochon fumé et confit relevé de sauce BBQ maison et du fameux coleslaw... Le succulent lobster roll et en accompagnement, des "french fries" comme elles devraient toujours être : fondantes et très croustillantes ! Bref, parfaites. Pour faire passer le tout, testez donc le jus de gingembre, il est à pleurer !


Tartine aux ornithogales, pecorino à la truffe et fleurs d'ail des ours

Pour réaliser cette tartine de printemps, prenez une tourte de seigle. J'ai bien dit tourte ! Celle-ci vient de la Boulangerie du Nil.

Faites revenir vos ornithogales dans une poêle avec un peu d'huile d'olive et de fleur de sel, juste histoire de les attendrir un peu... Disposez-les sur vos tranches de pain. Comme les ornithogales se font rares, elles méritent bien un pecorino à la truffe, que vous couperez en lamelles sur le dessus. N'ayez crainte, elles ne sont pas susceptibles, elles s'accommoderont tout aussi bien d'un "simple" pecorino ou d'un parmesan !

Placez-les dans un four préalablement chauffé à 190°-200° le temps que le fromage s'affaiblisse, et parsemez les de fleurs d'ail des ours juste au moment de les servir.


Pas de deux

C'est à deux pas de la rue du Cherche Midi, au 12 rue Jean Ferrandi, dans le 6e arrondissement parisien, que se niche le fleuriste PAS DE DEUX. Dans ce décor plein de poésie et emprunt de nostalgie chorégraphié par Erika Tajima, vous y trouverez une multitude de fleurs des champs et de délicates compositions de fleurs séchées.


Mokonuts

A l’écart de la rue du Faubourg Saint-Antoine, au numéro 5 de la rue Saint-Bernard se trouve Mokonuts. Entre coffee shop et salon de thé, ouvert pour le déjeuner, dans ce petit espace avec vue sur les cuisines où les poêles tintinnabulent et les fumets viennent chatouiller vos narines, officient en virtuoses des saveurs Omar Koreiteim et Moko Hirayama.

Leur
réputation ayant dépassé nos frontières (et là je ne parle pas
de celles du périphérique parisien…), point de table si vous
n’avez pas réservé pour déjeuner.

Au
menu pas d’esbrouffe, vous aurez le choix entre deux entrées, deux
plats, guère plus de desserts. Pour commencer, toujours à la carte,
ne passez pas à côté de leur légendaire labneh chamarré de
zaatar que vous slurperez avec ce délicieux pain libanais maison.

A la carte ce jour là... Un œuf au plat nageant dans un pesto de persil que j’aurais bu jusqu’à la lie, agrémenté d’asperges vertes du Vaucluse et rehaussé de poutargue.

Un
lieu jaune de ligne d’Ouessant dont le fondant de la chair
s’accordait excellemment avec le croquant des petits pois, des
navets et du tout jeune oignon.

En dessert, une crostata de nèfles et amandes.

Des
mélanges de saveurs aux accents d’ailleurs où chaque bouchée
nous plonge dans l’extase…

Et si vous veniez « simplement » y faire une pause gourmande ? Du petit matin à la fin de l’après-midi, Moko vous régalera de ses pâtisseries et de ses célèbres cookies aux associations insolites telles que celui au miso et sésame ou bien celui aux olives noires confites et chocolat blanc qui mettra vos papilles en émoi !


Terroirs d'Avenir

Terroirs d'Avenir

C'est à quelques pas du métro Faidherbe Chaligny dans le 11e arrondissement parisien, au 5 de la rue Paul Bert, une rue qui comptait déjà quelques sympathiques adresses où fricoter, que les fondateurs de Terroirs d'Avenir Alexandre Drouard et Samuel Nahon ont ouvert leur troisième boutique.

Vous y trouverez tout ce que l'enseigne compte d'appétissants fruits et légumes de saison, un chouette rayon épicerie et de quoi vous faire un savoureux casse-dalle : fromages et charcuteries, une sélection de pains de la Boulangerie du Nil et pour un déjeuner sur le pouce, de succulents sandwichs confectionnés sur place.

Ce jour là, un fameux "jambon-fromage" et un sandwich au fenouil relevé d'une vinaigrette aux fruits de la passion, à la roquette et à la mozzarella pimentée d'Espelette.

Que faire de ce beau bouquet de puntarelle ou de cette barba dei frati ? Et bien vous y dégoterez aussi, comme dans leurs autres boutiques, de précieux conseils pour cuisiner ce que vous aurez mis dans votre panier.

 


Sain Boulangerie

Si d'avance vous aviez décidé de vous balader le long du Canal Saint-Martin, profitez de cette promenade pour faire une halte chez Anthony Courteille y acheter l'un de ses fameux pains dont le Saint-Martin, son croissant déjà légendaire ou bien encore l'une de ses démoniaques viennoiseries...

Sain Boulangerie

15 rue Marie et Louise

75010 Paris


Judith Lasry, céramiste

Non loin de la place de la Bastille, dans une cour pavée de la rue Saint Sabin se trouve le repaire de gangster dont fait partie Judith Lasry.  Ou plus exactement un collectif de jeunes femmes céramistes. Bien qu'elle ait fini par quitter la capitale pour s'installer à Saint-Armand-en-Puisaye en Bourgogne, Judith continue à jouer les bandits dans cet atelier du 11e arrondissement parisien...

Judith Lasry a commencé la céramique à la fin de ses études de design à l'Ecole Boulle. Pour son diplôme, son projet intitulé "Manger l'immonde" questionnait la place de l’insecte dans notre culture culinaire. Partant du principe que l’entomophagie provoque le dégoût dans les cultures occidentales, elle proposait de la vaisselle incluant l'insecte au rituel alimentaire, sans recherche de déguisement.

La nourriture étant l'autre de ses obsessions, Judith lie intimement son travail aux plaisirs de la table. La première de ses collaborations fut d'ailleurs avec l'épicerie fine et restaurant Agrology à Paris. S'en suivirent de nombreuses comme Mokonuts ou bien encore Dersou...

Judith ne se dit pas technicienne et qualifie son travail de spontané. Elle n'emploie pas de tour de potier et utilise la technique du pincé car elle aime manipuler la matière comme le ferait un sculpteur, ce qui donne des créations singulières et uniques. Judith attrape l'air du temps, s'inspire des personnes qui l'entourent. Elle dit agir comme un capteur.

La céramique est pour elle un travail de métamorphose. Partir de la matière et la figer. Judith crée également elle-même ses émaux et poursuit ses expérimentations, avec le projet de construction d'un four à bois dans sa maison familiale à Saint-Armand-en-Puysaye...

 


Anthony Courteille, boulanger

Badauds du Canal Saint-Martin, faites quelques pas de côté depuis le quai de Jemmapes, jusqu'au 15 de la rue Marie et Louise, Matière à… acheter de quoi casser la croûte !

Aux fourneaux de la boulangerie Sain, Anthony Courteille, qui a décidé, en lieu et place de son ancien restaurant, de se remettre dans le pétrin et proposer aux parisiens du pain et des viennoiseries "aux petits oignons".

Mitron de formation, l'ancien chef cuisinier avait toujours eu l'envie d'ouvrir une boulangerie. Tout comme celle de réouvrir un jour un restaurant...

Dans la vitrine qui fait étal, trônent pains et viennoiseries. Une fois passée la porte de la petite échoppe, vous êtes directement plongés dans le fournil, les boulangers tout enfarinés s'affairant sous vos yeux au pétrissage à la main.

Si vous n'arrivez pas à vous décider tant le choix peut s'avérer cornélien, optez pour le Saint-Martin, la signature du chef. Mélange de farines de châtaigne et de petit épeautre torréfié avec du blé ancien, il s'accordera avec tous vos mets et élèvera au divin l'art de saucer.

La marque de fabrique d'un pain "sain" ? Des farines issues de céréales paysannes locales de variétés d'avant 1950 et d'un pétrin de hêtre. Ici, tout est fabriqué à base d'un levain naturel qu'Anthony a lui-même élaboré. Pour les viennoiseries, il utilise un levain de lait qui leur donnent un goût satané !

Anthony Courteille

Ce qui inspire Anthony Courteille, ce sont les saisons.

Ses pains, il les fait avec sa patte. Celle du cuisinier. Avec Anthony, les pains ne cessent de s'accommoder de nouvelles saveurs. Comme le pain à la décoction de persil, aux noisettes et à l'ail noir de Corée. Celui à l'ail des ours et aux morilles. Ou bien encore celui aux asperges vertes, aux noisettes et au citron beldi, pour lequel vous trouverez une idée d'association gustative pour la réalisation d'une savoureuse tartine printanière.

Vous trouverez sa touche personnelle dans toutes ses créations. Son chausson aux pommes, façon tatin caramélisée et pâte feuilletée en croute de sucre est à damner un saint. Quant à ses croissants ? Avec leur goût de noisettes et de miel... tous les gamins du quartier n'auront de cesse de courir à la recherche du temps perdu.


Velouté de courge, gorgonzola, mascarpone et coppa

Il vous faudra pour deux personnes une jolie sucrine du Berry, une bonne dose de gorgonzola mélangé à du mascarpone et deux fines tranches de coppa. Ainsi qu'un peu de sel et de poivre (du moulin !).

Faites cuire la sucrine (ou n'importe quelle courge bien-sûr !) à la vapeur (après en avoir retiré la peau et les pépins, cela va sans dire).

Passez les morceaux au mixer avec l'eau de cuisson, y ajouter le mascarpone et le gorgonzola, la quantité qu'il vous semblera nécessaire pour gourmandiser ce velouté... Goûtez et et assaisonnez : un peu de sel et un peu (plus) de poivre.

Faites griller vos tranches de coppa à la poêle et posez-les sur vos assiettes au moment de servir, agrémentées de quelques petits morceaux de gorgonzola et d'un peu d'origan, pour donner de l'accent.

Velouté de sucrine du Berry aux accents italiens

Anvers

Capitale mondiale du diamant, Anvers recèle de bien nombreux bijoux...

A commencer par l'immense gare d'Anvers-Central, la cathédrale du chemin de fer, joyau de l'architecture belge.

Mais c'est au coeur de la cité, non loin du fleuve l'Escaut que se nichent d'autres trésors. La Grote Markt, la Grand Place, entourée d'une part par l'Hôtel de Ville, inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco, et d'autre part par de splendides maisons de guildes, offre une merveilleuse illustration de l'âge d'or d'Anvers, au 16e siècle, quand le port flamand formait un centre économique majeur en Europe. Il reste aujourd'hui le deuxième plus grand d'Europe. Juste derrière, la cathédrale Notre-Dame, chef d'oeuvre d'architecture gothique, élance sa flèche à 123 mètres au-dessus de la vieille ville. Elle y recèle quatre tableaux du grand maître du baroque, Pierre Paul Rubens. Peintre emblématique de la ville, il y a vécu une grande partie de sa vie et y est mort en 1640. Vous pourrez par ailleurs visiter la Rubenshuis, son ancienne maison et atelier.

Nombreux sont les musées à Anvers mais ne quittez pas la ville sans avoir visité sans doute le plus beau de tous... Le Musée Plantin-Moretus, le seul au monde à être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Cette demeure patricienne abritait l'imprimerie fondée au 16e siècle par Christophe Plantin, qui fut le plus grand imprimeur-éditeur de la Renaissance en Europe.

Un peu plus à l'écart du centre ville, en plein milieu de l'Eilandje, la plus ancienne zone portuaire d'Anvers, se dresse le MAS / Museum ann de Stroom, musée à l'étonnante architecture constitué de pierres rouges et de verre ondulant, qui offre de chaque étage et jusqu'au toit terrasse un panorama différent sur la ville. Musée de l'histoire d'Anvers, il regroupe les collections de plusieurs musées anversois, notamment du musée national de la Marine, du musée du Folklore et du Musée ethnographique.

Et pour sortir des sentiers battus, rendez-vous dans le quartier de Berchem flâner dans la rue Cogels-Osylei et ses rues adjacentes admirer une succession de splendides maisons bourgeoises de style Art Nouveau, Néo-Gothique, Néoclassique et Tudor datant de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle. Empruntez également l'escalator du tunnel Sainte Anne, datant des années 1930, long de plus de 500 mètres, qui passe sous l'Escaut.

Enfin, j'allais y venir... Où pourrez-vous acheter de quoi vous régaler ? Au n°31 Korte Gasthuisstraat, chez Goossens, où les anversois se rendent pour les pains ainsi que les nombreuses gourmandises qui nous font de l'oeil dans les vitrines ! Allez-y le matin (et de bonne heure de préférence, afin d'éviter l'affluence).

Et à la question essentielle : où donc manger d'excellentes frites, servies dans un authentique cornet en papier ? La réponse est sans appel : chez Fritkot Max, au n°12 sur Groenplaats, la plus ancienne des friteries de la ville.